Désolée, je fais que râler dans mes dernières BDs (pour changer), mais vraiment cette année ça me demande un effort fou de me mettre dans l'esprit des fêtes, j'ai juste envie que ça soit déjà passé à ce niveau.

En cette #journéenationaledeluttecontreleharcèlementscolaire, je crève enfin un peu l'abcès sur ce que j'ai moi-même vécu au collège, avec, même si ce n'est pas le thème, le facteur aggravant d'avoir une mère toxique.

Parce que quand ta mère te fait des remarques grossophobes et t'insulte comme le font ceux qui t'emmerdent au collège, eh bien autant dire que tu finis presque par le croire, te sentir moche et dégueulasse (et je précise qu'au collège, j'étais selon mon IMC pile poil, voir en dessous de mon poids idéal). Et quand ta mère te dit que c'est ta faute si tout ça t'arrive, et que ça la fait chier d'aller chez la proviseure (qui a aussi dans son discours des petits sous-entendus que faudrait que tu fasses des efforts pour te sociabiliser) parce qu'on m'a volé ma calculatrice ou parce que pour une fois j'ai craqué et je suis rentrée en pleurant parce qu'on m'avait cogné dans le bus scolaire, ben tu fermes ta gueule, t'endures en silence en attendant que les jours passent, même si le week-end à la maison ne sera pas forcément une délivrance selon son humeur.

Désolée, ça faisait longtemps que je cherchais un moyen de commencer à en parler. Ce qui m'a le plus marquée au fer rouge à l'époque (et donc, pas du tout arrangé par ma situation familiale), c'est le fait qu'on me renvoie la faute en tant que victime de #harcèlementscolaire. Et que ça arrangeait bien les adultes de me dire ça plutôt que d'essayer de trouver des solutions concrètes.

Si vous aussi vous avez envie d'échanger sur ce genre d'expérience, n'hésitez pas en commentaires. Sur le moment quand il faut le raconter, on est en colère parce qu'il faut tout se remémorer alors qu'on planque ça au fond de sa mémoire, mais ça libère.

Bon ben voilà, maintenant que j'ai fait mon petit exercice cathartique en vous annonçant la nouvelle avec le maximum d'autodérision dont je peux faire preuve actuellement, je peux passer enfin passer à autre chose.

Voyons donc le côté positif, je n'ai plus besoin de stresser pour passer l'oral, ni de passer mes soirées à réviser, et je vais pouvoir reprendre tous mes projets laissés en pause pour ce concours avec un mois d'avance !

Et il va y avoir de chouettes trucs de ce côté, je relance mon travail sur mon album jeunesse Une Souris dans ma Tignasse, et j'ai aussi des petits projets avec @laetitiagrosz, dont un que vous pourrez peut-être commencer à découvrir incessamment sous peu si tout va bien.

J'ai un peu zappé de poster ici ma collab' avec Nicolas Bourdin pour le #miaoûtchallenge ! Voilà qui est réparé :